Durant mes trois mois d’hospitalisation à Pierre Janet, une petite flamme s’est rallumée en moi, c’est la flamme de la créativité artistique. Suite à ça, le feu du goût à la vie a repris de plus belle. L’expression par l’art m’a pour ainsi dire sauvé la vie. J’ai ensuite passé deux mois à l’hôpital de jour, quatre jours semaine à réapprendre à vivre dans la société et avec moi-même. Ma travailleuse sociale ayant remarqué mon goût pour l’art m’a suggéré d’appeler à un endroit qu’on appelle Le Boulev’Art à Buckingham. J’ai été tout de suite emballée par ce que le Boulev‘Art avait à offrir, c’est-à-dire TOUT ce que j’aime!
Au Boulev’Art je suis entourée de gens comme moi, des gens qui vivent avec une problématique en santé mentale. Des gens qui ont repris goût à la vie et qui bénéficie d’une panoplie de possibilité de s’épanouir dans la créativité. Pour ma part, j’ai choisi de me concentrer sur l’atelier d’art créatif. À chaque fois que j’y entre, je sens une fébrilité me gagner. Cécile et Chantal m’accueillent avec un grand sourire, les petites abeilles sont à l’ouvrage. Une en dessinant, l’autre en peignant et l’autre encore en sculptant. J’entre en mode création tout de suite. Tous les outils nécessaires y sont pour stimuler ma créativité. Un air de bonheur y règne.
Le Boulev’Art vient aussi chercher ce qu’il y a de meilleur en moi. En m’invitant à écrire un article pour le Journal La Ruche, en m’invitant à aller parler à des étudiants du collégial de ma réalité de personne vivant avec une problématique en santé mentale, etc. Les possibilités sont grandes. À moi d’aller piger dans ce qu’ils ont à m’offrir. Les intervenants et intervenantes sont tous et toutes accueillants, souriants, et prêts à nous écouter au besoin.
Je remercie les gens du Boulev’Art de faire partie de ma vie. Je suis grandement reconnaissante et heureuse d’en être membre. Mon rétablissement ne s’en porte que mieux.